Chronique – Merzhin – Des heures à la seconde

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Note

Merzhin, groupe français aux origines bretonnes marquées, revient après quatre années de silence créatif et leur dernière parution Plus loin vers l’Ouest. Découverte de ce sixième album : Des heures à la seconde.

L’ouest, ils ont eu l’occasion de le voir ces dernières années, parcourant le monde et s’installant même en Asie le temps de quelques dates. Un moyen sûr et efficace de s’enticher de nouvelles cultures, s’attacher de nouveaux fans mais aussi voir évoluer de nouvelles inspirations. Le dernier né de leurs albums, des heures à la seconde, transpire l’évolution du groupe, ses voyages, sa majorité. En effet, Merzhin fête en 2014 ses dix huit années de bons et loyaux services auprès de la création musicale et s’offre le luxe d’un opus dans la continuité de Plus loin vers l’Ouest, les expérimentations en plus.

Si des instruments typiques de leurs inspirations bretonnes subsistent, force est de constater que les nouveautés sont aussi légions, à commencer par l’apparition à plusieurs reprises de voix féminines. On pourra d’ailleurs se réjouir de la façon dont sont apposées celles d’enfants sur la piste 10 Le Pantin. La thématique du temps est elle aussi largement mise en avant, avec son lot de questions. Bande passante, balade nous rappelant lointainement Train de Nuit de l’album Plus loin vers l’ouest, symbolise le mieux les pensées de cet album, en compagnie de Les Heures Vagabondes, efficace.

 

Merzhin continue de proposer l’aventure et le voyage au travers de ses mélodies. La voix de Pierre (Le Bourdonnec ndlr) envoûte, s’énerve, chante. Un beau travail de production laisse éclater des guitares tantôt puissantes, tantôt apaisées et simplement belles, comme sur Après l’écho. Le morceau, sublime, est d’ailleurs le croisement parfait entre les vestiges celtiques de la troupe du Finistère, sa lente maturation traduite dans des mélodies vagabondes et l’énergie vitale de la quête de nouveaux horizons, démultipliée par une batterie rageuse.

En clôture de l’album, Les Indignés plongent directement l’auditeur dans l’actualité à la fois sociale et musicale. S’il n’est vraiment besoin de revenir sur les récents mouvements de protestation existants par delà le monde, une précision s’impose du point de vue musical. En effet, Merzhin s’initie par petites touches à l’apport de samples et inspirations électro dans leur musique, distillant des nouveautés bienvenues.

Le groupe a su avec ce nouvel album accompagner ses auditeurs sans les perturber (Je suis l’homme) et se permet de continuer son chemin avec des amoureux fidèles de leur musique, tant en proposant suffisamment d’expérimentations pour prouver leur sens de l’évolution et s’attirer de nouveaux aficionados. Mention enfin pour dans ma peau, visiblement en hommage au célèbre personnage du film des frères Coen, The Big Lebowski.

On a hâte de revoir les six membres sur scène. Pour notre part, ce sera le 25 mars au Café de la Danse à Paris !

Article : Ugo Schimizzi

Notation - détail

1 Comment

  • […] concert, ainsi qu’une présentation du nouvel album de la formation : Des heures à la seconde (> lire notre chronique de l’album). L’histoire, paru sur leur album best of 15 complète le trio de tête. Cette année, Merhzin […]

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