Live Report – General Elektriks – Solidays 2012

General Elektriks aux Solidays 2012 c’est un déluge de son – et d’eau -, un torrent d’émotion – et d’eau –, une tempête de musiques affriolantes – et d’eau. Bref, les membres de General Elektriks a fait passer le courant, à tel point qu’ils ont du jouer du fond de la scène pour s’éviter l’électrocution.

Comme quoi, le métier de musicien est un métier somme toute à risque, capable de frapper n’importe lequel de cette horde de privilégiés. Encore que le terme de privilégié en pareil circonstance paraisse quelque peu galvaudé. Ce soir, General Elektriks – comme du reste toute la programmation du dimanche des Solidays – a décidé de se passer de l’avis météo et de jouer malgré la boue, la fatigue et donc les trombes d’eau. Bien leur en prit puisque leur concert se révéla être une nouvelle bouffée d’oxygène et de plaisir au sein des marécages de Longchamp.

General Elektriks – Photo : Ugo Schimizzi

En deux mots comme en cent, General Elektriks malgré le nom est un projet purement français – ou presque – lancé par le parisien Hervé Salters aka… RV Salters. Bon, certes, on repassera pour le nom de scène fulgurant. Par contre, niveau prestation, l’énergumène est des plus agités, sautant et parcourant la scène, un œil et une main toujours rivés sur le clavier de ses synthés. Car oui, RV Salters  a la fâcheuse tendance consistant à gesticuler et bondir tout en jouant. Pour le coup, le rendu visuel est plutôt coquace et inhabituelle pour un mec derrière un clavier.

General Elektriks – Photo : Ugo Schimizzi

Les musiciens sont tous aussi sympathiques, au look burlesque mais pas trop, se divisant entre un guitariste très british dans le costume et la sobriété et un bassiste complètement perdu dans un océan de matières plastiques colorées et proches du corps, façon super-héros rétro. Ces mecs ont assurément un problème. Fort heureusement finalement, puisque la musique qu’ils diffusent dans les enceintes des Solidays est plutôt unique, canon et revigorante. Un plaisir partagé entre l’électro, la pop et une infinité d’autres styles aléatoires mais finement recherchés donnant une coloration bien précise à un groupe à part.

General Elektriks – Photo : Ugo Schimizzi

Au final, General Elektriks, jeune groupe en devenir, apporte avec brio sa patte à cette scène française en plein renouveau, peuplée de groupes hybrides et dans des galaxies différentes comme peuvent le faire Skip The Use ou Shaka Ponk présents la veille et pour ne citer qu’eux. Longue vie à eux donc et comme dirait la chanson pleine de soleil de Sinsémillia : On leur souhaite, tout le bonheur du monde… 

Article : Ugo Schimizzi

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