En ce doux mois d’octobre, direction Florange et son magnifique complexe culturel, La Passerelle. J’avais eu la chance d’y aller voir une pièce de théâtre lorsque j’étais au lycée mais jamais pour un concert. C’est donc l’occasion de découvrir ce lieu sous la configuration live. La salle produit de très bons shows généralement même si je dois être honnête, je trouve que la communication autour des événements proposés n’est pas assez importante à mon goût. C’est fort dommage car dernièrement sont passés par Florange des groupes comme IAM que j’aurais aimé voir.
Cette fois-ci, Bands In Town a fait office de promoteur et c’est le sourire aux lèvres que je me rends à Florange pour y voir jouer le groupe 7 Weeks que j’adore. Un combo stoner rock de Limoges qui envoie du lourd et qui produit de la musique de qualité, toujours propre, humainement au top pour ne rien gâcher. J’ai quand même appris entre temps, grâce au groupe, qu’ils ouvrent pour Triggerfinger ce soir-là. Ne les ayant jamais vus sur scène, c’est donc une superbe occasion de découvrir leur musique en live tout en profitant de l’occasion de revoir un groupe que j’adore.
Une fois les portes ouvertes, j’entre dans la salle de concert qui est celle où j’étais déjà venu et où on été rangés les gradins escamotables. La salle semble immense et pour l’heure, encore peu remplie. Le public arrive par petits groupes et de prime abord, assez BCBG, un peu à l’image de Triggerfinger dont les membres sont connus pour jouer en costume, très classes. C’est un peu à l’opposé de ce que je suis habitué à voir dans les nombreux concerts auxquels j’assiste et cela me fait craindre un accueil réservé pour 7 weeks, ce que je trouverais dommage, bien sûr. Naturellement, bien que ne connaissant pas le groupe, le public est super réceptif et même si cela ne remue pas comme à l’habitude, l’ambiance est là et nombre de personnes semblent apprécier le set puissant et énergique des Limougeauds. Beaucoup viendront même rencontrer le groupe après le concert pour leur acheter leurs album (All Channels Off, Dead of Night et Carnivora) ainsi que leur nouvel EP, Bends. Ce concert est aussi l’occasion de rencontrer leur nouveau guitariste Nico qui a remplacé Flo. Le groupe est au top ce soir, bien présent sur scène, motivé comme toujours. Manu au clavier est impressionnant par sa présence, plutôt rare d’habitude à cet instrument et Nico alterne dans des têtes à tête avec Jérem et Julien. Le jeu de lumière est assez inhabituel mais visuellement, cela rend super bien en photo. Le groupe a la chance de joueur près d’une heure et interprète un florilège de leurs différents albums : Acid Rain, Bones & Flowers, My Own Private Limbo, You Are So Special, Turn Away, Submarine, Sparks, Diary Day 7, Carnivora, Four Again et Cry Blue.
C’est alors au tour de Triggerfinger d’entre en scène. Les Anversois entament leur set avec prestance. Vêtus de leurs costumes, rayé pour Mario, noirs pour Ruben et Paul, le jeu et le son sont énormes. Bien que Laurianne me l’avait déjà dit après les avoir vus aux Trinitaires, j’avoue ne pas avoir accroché plus que cela après la première écoute de leur album (ma concentration d’alors n’était pas au top je pense). Cette fois-ci, c’est différent, je prends littéralement une claque énorme. Le groupe est une bête sur scène. Le son est puissant sans être assourdissant, Ruben, chaussé de ses chaussons de rock’n'roll vert pomme aurait dit Mr Manhattan, virevolte sur scène avec sa guitare, alternant entre le public et son batteur. Le trio dégage une énergie folle, en particulier Ruben et Manu. Le bassiste est quant à lui un peu en retrait même s’il assure musicalement. Etre installés les uns à côté des autres met le groupe en avant mais, parfois, scéniquement, cela limite les déplacements. Le public est aux anges et chacun a le regard captivé, dodelinant au rythme des riffs de guitares et des coups de butoir assénés sur les fûts. Il y a une vraie fibre rock’n’roll dans ce groupe et quoi que l’on puisse en penser de prime abord au vu de leurs tenues sur scène (et encore ici, ils ne portent pas de costards roses !), ça sent le rock, le vrai. D’ailleurs, Manu se donne à fond et cela se voit. Son solo, éclairé par ses deux compères, armés des spots de la scène, en est un exemple parfait. Le groupe interprète un bon mélange de leurs derniers albums : Black Panic, And There She Was Lying in Wait, By Absence of the Sun, First Taste, On my Knees, Perfect Match, My Baby’s Got a Gun, Camaro, All This Dancing Around, Is It, Off the Rack, Commotion, Cherry, Grtz et pour finir The Shooters. Pas de saut dans la foule pour Ruben cette fois-ci mais c’est un public ravi qui sort de la salle après leur prestation, se rend au merch’ pour acheter leurs différents articles et les attendre pour avoir leur selfie et une petite dédicace. Je repars, comme tout le public je pense, ravi d’être venu et désireux de remettre cela rapidement. En tout cas, pour Triggerfinger, je ne sais pas quand cela sera mais pour 7 weeks, rendez-vous à l’Autre Canal le 28 novembre avec Lofofora !
Article et photos : Cédric Mathias