Live Report – Solidays 2014 – Jour 2

La deuxième journée des Solidays s’annonçait pluvieuse. De ce point de vue, on ne peut pas dire que l’on ait été déçu. C’est même par moment un déluge qui s’est abattu sur les festivaliers, dont l’ardeur et la ténacité seront saluées au beau milieu de la nuit par Luc Barruet, président du festival.

Car il fallait effectivement une belle dose de courage pour lutter contre les éléments ce samedi 27 juillet. Cats On Trees profite de sa programmation sous le chapiteau du Dôme pour donner de la voix, tandis qu’une foule compacte s’agglutine, tentant de profiter du concert à l’abri. Autre ambiance du côté de Bagatelle où nos amis alsaciens de Lyre le Temps donnent tout ce qu’ils ont, bravant les intempéries et faisant sauter sans relâche la foule. Une belle performance pour ces fanas de jazz et de hip-hop qui continuent de faire voyager leurs auditeurs et leur musique. C’est mérité !

On avoue esquiver un premier hommage de 18h à 19h histoire de profiter d’un toit même éphémère. On rejoint ensuite la scène Bagatelle pour s’abriter sous un semi-remorque servant à supporter l’écran géant. C’est Deluxe qui fait le show et de bien belle manière, les moustaches virevoltant au vent avec, une nouvelle fois, l’envie de mettre l’ambiance, malgré les trombes d’eau qui s’abattent sur Paris. Rodrigo y Gabriela prennent le relais dès 20h sur la scène Paris, devant des spectateurs conquis. On n’assistera qu’à la moitié du concert, trempés et espérant tenir jusqu’à une heure relativement tardive. On se donne rendez-vous à Décibulles – sous le soleil – en tout cas Rodrigo et Gabriela ! Petit détour par le Dôme pour assister à la prestation de Stuck in the Sound, motivés et appliqués, mais aussi bien protégés (comme quoi, certains apprécieront leur lieu de programmation !).

Parov Stelar enflamme la grande scène, malgré le temps et propose ses rythmes dansants et son envie éclate, entraînant avec le groupe des festivaliers encore souriants malgré la boue qui s’accumule.

On retrouve le dandy Gesaffelstein et toute son arrogance sur la scène Bagatelle (toujours sous l’eau, si certains en doutaient) qui rendent impatient une foule compacte (et liquide). L’homme s’installe derrière une structure métallique et ne fait pas dans la demi-mesure, envoyant son électro sombre et calibrée, rehaussée de samples technos minimalistes et ô combien efficaces. « Gesa » aime bien se dire qu’il a la classe et ça se sent, à travers son joli smoking noir. La foule aime, vibre et en redemande. Succès !

On conclura la soirée avec le set de Franz Ferdinand, débuté un peu après minuit et précédé de l’hommage aux bénévoles, eux aussi vaillants et toujours aussi nombreux. Luc Barruet en profite d’ailleurs pour rappeler que le festival a encore battu des records, puisque 175 000 personnes se sont retrouvées durant ces 3 journées. Une belle performance, à telle point que les programmes venaient à manquer le dimanche.

On assiste alors à un épiphénomène aussi extravagant que de courte durée : 15 minutes de battement sans pluie. Rassurez-vous, le cours (d’eau) des choses reprit ensuite son cours durant le set des Anglais de Franz Ferdinand, dont le rock efficace fut bien suivi par la foule, même si un petit grain de folie supplémentaire aurait, lui aussi, été le bienvenu !

 Article : Ugo Schimizzi
Photos : Juliette Delvienne

 

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